Un hélicoptère transportant le président iranien Ibrahim Reisi et les hauts fonctionnaires qui l’accompagnaient s’est écrasé dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, provoquant une tragédie majeure. Outre le président Reisi, le ministre des affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, le gouverneur de la province de l’Azerbaïdjan oriental Malik Rahmati et l’imam du vendredi de Tabriz, l’ayatollah Ali Hashem, ont péri dans l’accident. Que se passe-t-il donc après la mort d’un président en exercice en Iran ?
Détails de l’accident
L’hélicoptère s’est écrasé alors qu’il revenait d’une cérémonie d’ouverture d’un barrage dans la province de l’Azerbaïdjan oriental. L’hélicoptère a fait un atterrissage brutal dans une zone où les conditions météorologiques étaient bonnes et l’épave a été retrouvée dans la matinée. Malgré les efforts intensifs du Croissant-Rouge iranien et des équipes de recherche et de sauvetage, la mort de tous les passagers à bord a été confirmée.
Selon l’article 131 de la Constitution de la République islamique d’Iran, en cas de décès du président, le premier vice-président (actuellement Mohammad Mohammad Mokhbir) assume temporairement la présidence. Cette nomination est toutefois soumise à l’approbation du Guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei.
Un conseil composé du premier vice-président, du président du Majlis et du chef du pouvoir judiciaire décide alors d’organiser des élections pour un nouveau président dans un délai maximum de 50 jours.
Un communiqué du département d’État américain a indiqué que les autorités suivaient de près l’accident et la situation en Iran. Outre l’Iran, la Turquie a également soutenu les efforts de recherche et de sauvetage. L’AFAD a annoncé que 32 alpinistes et 6 véhicules de recherche et de sauvetage avaient été déployés dans la région.
Qui est le président iranien Ibrahim Reisi ?
Né en 1960 à Mashhad, en Iran, Ibrahim Reisi a été élevé comme un religieux et a participé aux manifestations contre le Shah Reza Pahlavi en 1979. En 2014, il est nommé procureur général et devient président de l’Iran en 2021. Jeune homme, il est également connu pour sa participation au « comité de la mort » qui supervisait l’exécution des prisonniers politiques.
Après sa mort, le pays entamera le processus d’élection d’un nouveau dirigeant. Le rôle et l’influence du guide suprême Khamenei dans ce processus seront déterminants pour l’avenir de la politique iranienne. L’identité du nouveau président élu déterminera si les politiques conservatrices de Reisi seront poursuivies par les organes de l’État sous les ordres de Khamenei.