L’Irlande a confirmé sa décision d’intervenir dans l’affaire opposant l’Afrique du Sud à Israël devant la Cour internationale de justice et prévoit de déposer ses propres documents juridiques.
L’Irlande a confirmé sa décision d’intervenir dans le procès intenté par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) et prévoit de soumettre ses propres documents juridiques avant la fin de l’année. Cette annonce intervient après que le parlement irlandais a adopté une résolution non contraignante accusant Israël de génocide à Gaza, reflétant une position de plus en plus critique de l’Irlande à l’égard des actions militaires israéliennes dans la région.
L’Afrique du Sud a entamé des procédures juridiques auprès de la CIJ en décembre, accusant Israël de violer la Convention sur le génocide de 1948 dans ses actions à Gaza, des accusations que l’État israélien rejette fermement. L’affaire a reçu un soutien international croissant, avec des pays comme l’Espagne, la Bolivie et la Turquie également impliqués dans le processus.
La décision de l’Irlande d’intervenir fait suite à la soumission par l’Afrique du Sud, ce lundi, d’un mémorandum détaillant les preuves d’un génocide présumé à Gaza. Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheal Martin, a souligné que cette décision s’appuyait sur une analyse juridique approfondie et reflétait l’engagement de longue date de l’Irlande envers le droit international et la responsabilité globale. Martin a également rappelé le soutien de l’Irlande à la CIJ et son rôle dans la promotion de la justice internationale.
La pétition sud-africaine, longue de plus de 750 pages et soutenue par des milliers de pages de documents annexes, a été reçue par la CIJ, qui n’a toutefois pas fourni davantage de détails sur la suite de la procédure.
L’Irlande a été parmi les voix critiques concernant la réponse militaire d’Israël à Gaza, en particulier après les attaques du Hamas le 7 octobre 2023. En plus de son soutien à la procédure de la CIJ, l’Irlande a également pris des mesures diplomatiques, notamment en nommant son premier ambassadeur en Palestine plus tôt cette année, signalant une reconnaissance accrue de l’État palestinien.