Des températures supérieures aux normales saisonnières à Paris du 26 juillet au 11 août pourraient avoir un impact négatif sur les performances et la santé des athlètes.
Selon les données du service Copernicus sur le changement climatique de l’Union européenne (UE), le mois de mai a été enregistré comme le « 12e mois le plus chaud d’affilée ».
Alors que les prévisions météorologiques annonçaient l’été le plus chaud jamais enregistré en Europe cette année, la question de l’impact de ces conditions sur les Jeux olympiques qui se tiendront à Paris, la capitale de la France, a été mise à l’ordre du jour.
De nombreux pays d’Europe prennent des précautions contre la chaleur torride, qui est supérieure aux normes saisonnières et à la moyenne.
Bien que l’on ne sache pas avec certitude comment se dérouleront les Jeux olympiques qui se tiendront à Paris du 26 juillet au 11 août, le service météorologique français Météo France a indiqué que 70 % des probabilités de températures supérieures à la moyenne seront effectives au cours de la saison estivale.
Dans son rapport publié en mai pour les mois de juin, juillet et août, Météo France prévoyait que le taux d’humidité de la saison estivale serait supérieur à la normale avec une probabilité de 25 %, et que le temps serait plus sec avec une probabilité de 50 %.
« Le rapport indique que, bien que la possibilité de pluies régionales et abondantes de temps à autre ne soit pas exclue, on s’attend surtout à un été plus sec et plus chaud.
D’autre part, on estime que la chaleur extrême dans le pays, qui se prépare à accueillir 10 500 athlètes dans 329 épreuves lors des Jeux olympiques de cet été, pourrait affecter la santé et les performances des athlètes.
L’exercice physique par temps chaud peut provoquer un coup de chaleur
Dans ses recommandations aux sportifs, le Haut Conseil de la santé publique français rappelle que l’exercice physique par temps chaud peut être à l’origine de cas mortels tels que le coup de chaleur.
Ce risque est particulièrement élevé lorsque l’humidité est importante et que le vent ne souffle pas.
En cas de canicule, il est conseillé aux sportifs, même bien entraînés, de réduire leurs activités physiques et sportives et d’éviter les compétitions. Dans une telle situation, il est nécessaire de se protéger de la chaleur, de s’asperger régulièrement le visage et le cou et de boire de l’eau pendant toute la durée de l’exercice.
Selon le texte d’avis sur les événements sportifs publié sur le site web du ministère des sports, lorsqu’une alerte rouge est émise dans une province en raison d’une chaleur extrême, les autorités locales sont tenues d’évaluer la possibilité de reporter ou d’annuler temporairement l’événement sportif.
Les autorités locales sont invitées à procéder à cette évaluation parce que la mise en œuvre des mesures visant à atténuer l’impact des vagues de chaleur est insuffisante.
Selon un communiqué publié le 27 février par l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL), une organisation composée de 9 laboratoires menant des recherches dans le domaine de la science du climat, Julien Piscione, responsable du département d’aide à la performance de la Fédération française de rugby, a suggéré que les athlètes participant aux Jeux olympiques puissent se préparer à des conditions climatiques chaudes.
Précisant que le Centre national de rugby de la ville de Marcoussis en France dispose d’une salle environnementale où les athlètes peuvent s’entraîner dans des conditions climatiques telles que la simulation de la température et de l’humidité, M. Piscione a indiqué que la Fédération de rugby utilisait initialement cette pratique pour préparer les matchs dans des pays plus chauds que la France afin d’acclimater les joueurs au climat de ces pays.
La chaleur extrême peut mettre les athlètes en danger
Le rapport intitulé « Rings of Fire 2 : Extreme Heat at the Paris Olympics » (Anneaux de feu 2 : chaleur extrême aux Jeux olympiques de Paris), publié par la British Association for Sustainable Sport (BASIS), fait état des risques que le temps chaud peut faire courir aux athlètes.
Dans ce rapport, qui met en garde contre les malaises tels que les crampes, les coups de chaleur et les évanouissements qui peuvent survenir en raison des températures extrêmes, les athlètes olympiques ont également fait part de leurs préoccupations à ce sujet.
Le nageur britannique Hector Pardoe, qui a participé aux Jeux olympiques de Tokyo, a déclaré avoir été victime d’un grave coup de chaleur lors des championnats du monde de 2022 à Budapest.
Décrivant cet événement comme « l’une des pires expériences qu’il m’ait été donné de vivre », M. Pardoe a déclaré : « J’étais presque paralysé, incapable de parler ou de bouger. J’ai eu une très forte migraine. J’ai vomi, j’ai eu une vision floue et une fatigue musculaire ».
La chaleur extrême a également eu un impact négatif sur les Jeux olympiques de Tokyo, la capitale du Japon, en 2021.
En France, en 2023, les fortes chaleurs ont coûté la vie à plus de 5 000 personnes
Selon les données publiées par l’Agence de santé publique le 8 février, la France a connu 4 vagues de chaleur extrême en 2023.
Plus de 5 mille Français sont décédés à cause des fortes chaleurs au cours de l’été 2023.
Selon le rapport de Météo France sur l’évaluation climatique de l’été 2023, qui couvre la période du 1er juin au 31 août, la période estivale de l’année dernière dans le pays a été enregistrée comme « le 4e été le plus chaud depuis 1900 ».
Dans 14 % du territoire français, les températures ont dépassé les 40 degrés Celsius l’été dernier, et les thermomètres ont affiché 43,2 degrés dans la ville de Carcassonne, dans le sud du pays.