Le Zimbabwe vise à atteindre l’indépendance économique et à renforcer son identité nationale en abandonnant les noms de lieux hérités de la période coloniale et en introduisant une nouvelle monnaie adossée à l’or, le ZiG.
Farai Muroiwa Marapira, directeur de l’information et de la publicité du parti au pouvoir ZANU-PF, a souligné que le pays doit « reconquérir notre identité et nous libérer des effets psychologiques de l’ère coloniale ». Il a déclaré que cette démarche renforcerait la confiance en soi de la nation et aiderait le peuple à se débarrasser des fardeaux du passé.
Marapira a critiqué les « complexes de supériorité et d’infériorité » de l’ère post-coloniale, arguant que de tels effets impactent négativement à la fois la psychologie du peuple et le potentiel de progrès de la nation. « Nous devons nous redéfinir », a-t-il affirmé, ajoutant que ces réformes permettraient au Zimbabwe de se tourner vers un avenir véritablement indépendant.
L’accent mis sur l’indépendance économique va au-delà des réformes identitaires. Le professeur Richard Shambare de l’Université Fort Hare en Afrique du Sud a expliqué qu’en introduisant la monnaie ZiG adossée à l’or, le ZANU-PF poursuit une stratégie visant à libérer le pays de sa dépendance au dollar américain. Selon Shambare, cette initiative vise non seulement à renforcer la stabilité financière, mais aussi à affirmer la souveraineté nationale.
« Le ZiG offrira au Zimbabwe le levier nécessaire à la croissance économique et à la souveraineté. Il marque une rupture avec un modèle économique unipolaire centré sur le dollar américain », a déclaré Shambare.
Les actions du Zimbabwe reflètent un désir de bâtir un avenir indépendant tant sur le plan historique qu’économique.