Le Zimbabwe et la Zambie luttent contre de graves pannes d’électricité causées par la pire sécheresse jamais enregistrée dans les deux Pays.
Le Zimbabwe et la Zambie sont confrontés à de graves pannes d’électricité causées par la pire sécheresse jamais enregistrée dans les deux pays. En réponse, des responsables des deux nations se réunissent cette semaine à Victoria Falls pour discuter des stratégies d’attraction des investissements dans les projets énergétiques. Ce sommet survient à un moment critique, avec les niveaux d’eau du barrage de Kariba qui chutent, entraînant des coupures de courant généralisées pouvant durer jusqu’à 20 heures.
Le premier sommet des projets énergétiques Zimbabwe-Zambie a mis en évidence la vulnérabilité des pays face à leur dépendance excessive à l’hydroélectricité. Les responsables des deux pays ont appelé à un passage aux énergies renouvelables, telles que l’énergie éolienne et solaire. Le vice-président du Zimbabwe, Constantino Chiwenga, a souligné le potentiel important de l’énergie solaire, en notant que les deux pays bénéficient d’un ensoleillement abondant tout au long de l’année. Il a appelé au développement de grandes fermes solaires pour répondre aux besoins énergétiques locaux et créer des opportunités d’exportation d’électricité vers les régions voisines.
Dans le cadre de leurs efforts pour diversifier la production d’énergie, le Zimbabwe et la Zambie ont commencé à explorer des projets solaires flottants sur le lac Kariba, où les niveaux d’eau sont critiques en raison de la sécheresse liée à El Niño. Le barrage, qui fournissait historiquement de l’électricité aux deux pays, ne détient actuellement que 2 % de sa capacité en eau.
Le ministre de l’Énergie de la Zambie, Makozo Chikote, a lié la stratégie énergétique du pays à son industrie du cuivre en expansion, soulignant l’importance des énergies renouvelables. La Zambie vise à produire 3 millions de tonnes de cuivre par an d’ici 2035, et les revenus de cette production accrue devraient aider à financer la transition vers des sources d’énergie plus propres.
Les deux pays travaillent à sécuriser des investissements étrangers, l’ambassadeur de l’Union européenne au Zimbabwe, Jobst von Kirchmann, insistant sur la nécessité de stabilité dans les politiques économiques. Il a averti que les tentatives d’abandonner le dollar américain, en usage depuis 2009, pourraient dissuader les investisseurs. De même, le commissaire britannique au commerce pour l’Afrique, John Humphrey, a souligné l’importance d’un environnement prévisible et stable pour les investissements à long terme, notamment dans les énergies renouvelables.
Le sommet se terminera mercredi, et les deux pays espèrent que les discussions ouvriront la voie à une future sécurité énergétique et à une croissance économique.