Le président Erdoğan : Nous ne pardonnerons jamais aux putschistes

Le président Recep Tayyip Erdoğan s’exprime lors du symposium organisé pour le 64e anniversaire du coup d’État du 27 mai.

Newstimehub

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27 Mai, 2024

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Le président Recep Tayyip Erdoğan s’exprime lors du symposium organisé pour le 64e anniversaire du coup d’État du 27 mai. Le président Erdoğan a déclaré : « Nous n’oublierons pas et ne pardonnerons pas aux putschistes même si 64 ans, voire des siècles, se sont écoulés depuis le coup d’État » et a affirmé que le coup d’État du 27 mai était le résultat d’une provocation mise en œuvre étape par étape.

Le président Recep Tayyip Erdoğan a prononcé un discours lors du symposium « Constitution du siècle de la Turquie, Constitution civile, Turquie forte » qui s’est tenu au centre de congrès Adnan Menderes, sur l’île de la liberté et de la démocratie.

Les points forts du discours du Président Erdoğan sont les suivants :

  • Quoi qu’on en dise, nos trois hommes d’État qui ont été soumis à diverses pressions et tortures dans les tribunaux de Yassıada ont inscrit leur nom en tant que martyrs dans le cœur de notre nation.
  • Cette nation se souviendra toujours de feu Menderes et de ses amis avec gratitude et une certaine gêne de n’avoir pu empêcher leur exécution. Nous n’oublierons pas et ne pardonnerons pas aux auteurs du coup d’État, même si 64 ans se sont écoulés, sans parler des siècles. Aucune des scènes et des décisions prises lors des procès de Yassiada n’est le fruit du hasard.

« La révolution de la nation a été mise à l’épreuve »

  • En même temps que le 14 mai était jugé à Yassıada, notre démocratie, la révolution de la nation était jugée. On a voulu inscrire dans la mémoire de la nation, avec du sang, qui est au pouvoir dans ce pays et qui a le pouvoir du pouvoir. En la personne de Menderes et de ses amis, c’est la libre volonté de la nation qui a d’abord été condamnée, puis exécutée.
  • L’ombre du 27 mai a hanté la volonté nationale par des coups d’État répétés tous les dix ans. Des journaux qui se lisent comme des bulletins de la junte aux bandes de cinq qui se disputent les rôles, le même scénario a été mis en circulation à plusieurs reprises.

« Ils ont essayé tous les moyens pendant 22 ans

  • Nous sommes le gouvernement qui a subi le plus grand nombre de tentatives de coup d’État dans l’histoire politique de la Turquie. Ceux qui n’ont pas digéré la révolution anatolienne ont essayé par tous les moyens d’usurper la volonté nationale pendant 22 ans. Ils ont tenté de renverser le gouvernement élu lors de la tentative du 17 au 25 décembre. Ils ont tenté de détruire la paix dans nos villes par la terreur. Plus récemment, avec la tentative de coup d’État du 15 juillet, ils ont suffisamment obscurci leurs yeux pour viser directement notre personne, la Grande Assemblée nationale de Turquie et notre nation bien-aimée elle-même. Tout cela s’est produit. En outre, il y a eu de nombreuses tentatives secrètes et ouvertes. Ils ont déchaîné sur nous tout l’appareil de tutelle dont ils disposaient. Nous n’avons jamais reculé. Nous avons montré très clairement à tous les enthousiastes de la tutelle que la volonté nationale ne peut pas être prise avec des chars et des fusils. Nous avons démontré que le crime de coup d’État ne restera pas impuni dans ce pays.

« L’ère des coups d’État et des mémorandums est révolue

  • L’ère des coups d’État et des mémorandums est révolue dans ce pays. L’époque où l’on brouillait les pistes et où l’on pêchait la démocratie en eau trouble est révolue dans ce pays. Dans ce pays, l’époque de l’ingénierie politique fondée sur des mises en examen, des inculpations, des tueurs à gages et des organisations terroristes est révolue. Il n’y a qu’une seule façon d’accéder au pouvoir en Turquie, et c’est par les urnes, où la sainte volonté de la nation se manifeste librement. Nous ne permettrons à personne de tendre une embuscade à notre démocratie et à notre volonté nationale. Quiconque outrepasse la loi nous trouvera. En Turquie, la souveraineté appartient inconditionnellement à la nation. Nous ne reconnaissons aucun pouvoir supérieur à la volonté nationale. Une constitution rédigée sans tenir compte des idées, des exigences et des préoccupations du peuple et sans rechercher le consensus est paralysée et handicapée dès sa naissance et risque davantage de provoquer une crise.

« Nous devons accepter certains faits

  • Avec la nouvelle constitution, nous voulons aller encore plus loin. À plusieurs reprises, nous avons expliqué au public pourquoi notre pays a besoin d’une nouvelle constitution. La Constitution est au sommet de la hiérarchie des normes. La camisole de force que la Constitution de 1961 a imposée à la nation et à la volonté nationale a été encore renforcée en 1982. La condamnation par la Turquie de l’actuel coup d’État constitutionnel sape la confiance dans la politique. À ce stade, nous devons accepter certaines réalités. Nous ne pouvons pas continuer avec notre constitution actuelle, dont le cadre a été établi par les putschistes et dont le langage est problématique. C’est une source d’embarras pour l’institution politique que de passer le centième anniversaire de notre République avec une constitution de putschistes.
  • Nous ne pouvons plus infliger cette honte à notre nation. Au cours de la 28e législature, je pense que c’est un devoir national pour l’institution politique de rédiger une nouvelle constitution.

« Ils ne pourront pas échapper à la malédiction d’Hitler »

  • Israël a fait pleuvoir des missiles sur le camp de réfugiés. Ce massacre a une fois de plus révélé le visage perfide de l’Etat terroriste. Netanyahou est acculé dans son pays, il ne peut pas prolonger sa vie politique avec plus de sang. Tout comme Hitler, qu’il admire, ils ne pourront pas échapper à la malédiction. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces meurtriers rendent des comptes. Que Dieu vienne en aide à nos frères et sœurs de Gaza ».