La situation a surpris la France. Dès la semaine prochaine, elle se préparait à retirer ses troupes terrestres du Tchad.
Puis, vendredi, Paris a reçu une déclaration des autorités exigeant le retrait complet de tout le personnel de sa base à N’Djamena d’ici le 31 décembre.
Cela représente un autre recul pour la France. Le Tchad était la dernière forteresse de l’influence française dans la région du Sahel, en Afrique de l’Ouest.
Paris avait prévu de commencer à rapatrier ses soldats dès mardi, mais des sources affirment que des négociations sont en cours pour un retrait progressif qui devrait durer jusqu’en mars.
Maintenant, Paris doit accélérer les choses et a renvoyé les 120 premiers soldats en France vendredi après-midi. La situation dans le pays a évolué rapidement.
En octobre, une attaque des insurgés de Boko Haram contre un poste militaire dans la région du lac Tchad a fait 40 soldats tchadiens tués.
Le gouvernement a accusé la France de refuser de fournir des informations et de l’aide après cette attaque violente.
L’échec de Paris à aider a conduit N’Djamena à exiger le retrait des soldats français et à mettre fin à l’accord de défense.
Cela a été suivi par une série de manifestations dans des villes à travers le pays appelant au départ de l’armée française.
La fin du pacte de défense Tchad-France soulève des questions sur la prochaine démarche de N’Djamena et ce que cela signifie pour la région.