Crise de la faune en Afrique : diminution de 76 % au cours des 50 dernières années

Le Rapport Planète Vivante 2024 du WWF : La Population de la Faune en Afrique a Dimininué de 76 % au Cours des 50 Dernières Années

Newstimehub

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13 Nov, 2024

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Le Rapport Planète Vivante 2024 du WWF : La Population de la Faune en Afrique a Dimininué de 76 % au Cours des 50 Dernières Années

Le Rapport Planète Vivante 2024 du WWF International révèle que les populations de faune suivies en Afrique ont diminué de 76 % au cours des 50 dernières années, un déclin majeur qui met en lumière une perte importante de biodiversité dans les écosystèmes terrestres, d’eau douce et marins du continent.

À l’échelle mondiale, les populations suivies ont chuté de 69 %, ce qui souligne une crise mondiale de biodiversité. La plus forte diminution a été observée en Amérique latine et dans les Caraïbes, avec une baisse de 95 %, suivie par l’Amérique du Nord avec 39 % et l’Europe et l’Asie centrale avec 35 %. Le Directeur général du WWF, Kirsten Schuijt, a exprimé sa préoccupation face à ces chiffres, soulignant qu’ils constituent une menace pour l’avenir du monde naturel. Les experts attribuent cette réduction des populations de faune à plusieurs facteurs, dont la perte d’habitat, l’exploitation excessive, la pollution et les changements climatiques.

Les Principales Causes de la Perte de Biodiversité

Le rapport indique que les écosystèmes d’eau douce ont enregistré la plus forte perte avec une réduction de 85 %, tandis que les écosystèmes terrestres ont diminué de 69 % et les écosystèmes marins de 56 %. Les principales causes de cette perte de biodiversité comprennent l’agriculture, l’expansion des terres agricoles et les émissions de gaz à effet de serre. Kirsten Schuijt met en garde contre la dégradation rapide des écosystèmes, qui pourrait entraîner un point de rupture critique dans le futur. Cependant, le WWF insiste sur la possibilité de restaurer les écosystèmes si les efforts sont intensifiés. « Nous n’avons pas encore franchi le point de non-retour », souligne Schuijt, affirmant qu’il existe encore une voie de sortie pour la nature.

Les Efforts de Conservation du Kenya : Une Lueur d’Espoir

Bien que la tendance générale soit à la baisse en Afrique, le Kenya a réalisé d’importants progrès en matière de conservation. Grâce à des efforts soutenus, le Kenya a réussi à augmenter les populations de certaines espèces emblématiques, telles que le lion d’Afrique, l’éléphant et le rhinocéros noir. Jackson Kiplagat, responsable des programmes de conservation du WWF-Kenya, a souligné que le nombre de rhinocéros noirs était passé de 400 dans les années 1980 à 1 004 en 2023, un succès remarquable. Le Kenya prend des mesures pour restaurer 10,6 millions d’hectares de terres dégradées dans le cadre de ses stratégies de biodiversité et poursuit ses efforts dans la lutte contre le changement climatique avec une détermination sans faille.

Les réalisations du Kenya servent d’exemple pour d’autres pays africains, montrant que la coopération, la planification stratégique et les efforts de conservation conjoints peuvent produire des résultats positifs. Ces initiatives soulignent l’importance d’une action collective pour inverser les tendances de la perte de biodiversité et restaurer les écosystèmes dégradés.

Conclusion et Perspectives

Le rapport du WWF met en lumière la rapidité de la perte de biodiversité à l’échelle mondiale, ce qui pourrait nuire aux services écosystémiques vitaux à l’avenir. Toutefois, l’exemple du Kenya démontre qu’il est possible de restaurer les écosystèmes et de réussir dans les efforts de conservation grâce à des stratégies appropriées et à des efforts concertés. Il est crucial que les gouvernements, les ONG et les communautés locales continuent de collaborer pour renforcer les initiatives de conservation et d’amélioration des écosystèmes afin de préserver la biodiversité pour les générations futures.