Amnesty International a déclaré que les attaques israéliennes menées à Gaza les 16, 19 et 20 avril, qui ont fait 44 morts, fournissent de nouveaux éléments permettant d’ouvrir des enquêtes pour crimes de guerre à l’encontre d’Israël.
Amnesty International a déclaré que les attaques israéliennes menées à Gaza les 16, 19 et 20 avril, au cours desquelles 44 personnes ont été tuées, fournissent de nouvelles preuves permettant d’ouvrir des enquêtes sur les crimes de guerre commis par Israël.
Dans une déclaration publiée par Amnesty International, basée au Royaume-Uni, il est rappelé que 44 personnes ont été tuées et 20 autres blessées lors des attaques israéliennes menées dans le camp de réfugiés d’Al-Meghazi le 16 avril et à Rafah les 19 et 20 avril.
« Amnesty International a trouvé des preuves de crimes de guerre commis par les forces israéliennes, notamment des attaques directes ou des attaques aveugles contre des civils, ainsi que d’autres attaques illégales et des châtiments collectifs infligés à la population civile ».
Dans la recherche sur les trois attaques à Al-Meghazi et Rafah, il est indiqué que 17 survivants ont été interrogés, les lieux où les attaques ont été organisées ont été examinés, les restes des munitions utilisées dans les attaques, les images obtenues à partir de sources locales et les images satellites ont été examinées.
Les enquêtes ont permis de déterminer qu’il n’y avait pas de cibles militaires à l’intérieur et autour des trois points où les attaques ont été organisées. « Cela soulève des inquiétudes quant au fait que ces attaques sont des attaques directes contre des civils et des éléments civils, ce qui est considéré comme des crimes de guerre. »
Notant qu’Israël n’a pas fourni d’explications satisfaisantes sur les attaques et n’a pas averti les civils vivant dans ces zones avant les attaques, la déclaration souligne que l’organisation a envoyé des questions aux autorités israéliennes le 7 mai, mais qu’aucune réponse n’a été reçue.
Une bombe de 220 kilos dans une maison de trois étages
Le communiqué donne également des informations sur les munitions utilisées par Israël. Selon le communiqué, la bombe utilisée à al-Meghazi était un missile à guidage de précision tiré par des drones israéliens.
Le communiqué indique que la bombe, qui a été lancée dans une maison de trois étages d’une famille à Rafah le 19 avril, a percé le toit et le troisième étage et a explosé au deuxième étage, et précise qu’il s’agit d’une bombe de 220 kilogrammes appelée MPR 500.
Le communiqué ajoute qu’une enquête sur l’attentat du 20 avril a révélé que la bombe qui a tué 20 personnes, dont 16 enfants, a été larguée d’un avion de chasse.
Erika Guevara-Rosas, directrice de la recherche, du plaidoyer, de la politique et des campagnes d’Amnesty International, a souligné l’importance des conclusions de l’organisation.
Mme Guevara-Rosas a souligné que ces conclusions constituaient des éléments de preuve importants pour la demande de mandat d’arrêt présentée par le procureur de la CPI et pour les enquêtes en cours sur les crimes de guerre commis par Israël, et elle a insisté sur le fait qu’Israël poursuivait ses attaques contre Gaza en dépit de tous les appels.
« Les incidents documentés sont des exemples clairs du mépris de l’armée israélienne pour le droit international au cours des sept derniers mois, tuant des civils palestiniens en toute impunité et au mépris de la vie humaine », a déclaré M. Guevara-Rosas.